Type de Contenu : Art narratif
La Tunisie est l’un de ces pays d’Afrique où les arts, surtout l’art plastique, sont très valorisés, en corrélation avec un taux de tourisme beaucoup plus élevé par rapport aux pays de l’ouest, de l’est ou encore du centre. Des artistes plasticiens, le pays en regorge en bonne quantité et en qualité, bien sûr . C’est dans ce lot que nous sommes allés découvrir Elfelah Abdessalem (35 ans) qui, comme bon nombre de ses concitoyens, pratique l’art depuis l’enfance.
Diplômé de l’école de beaux-arts de Nabeul à Tunis (Tunisie) et actuellement doctorant dans le même établissement , il commence ses premières expositions professionnelles en 2012, le début de sa carrière d’artiste peintre. Au cours de cette même année, il ouvre son atelier de peinture à Nabeul, où il réside.
Sa pratique, il l’inscrit dans une approche figurative et narrative, c’est-à-dire, selon lui, faire des figures ou dessins qui racontent des histoires bien précises.
« Pour moi, la narration est une manière de questionner l’espace pictural. La peinture interroge les fondements de la peinture afin de réinventer un narrateur. Dans ce sens, je sais décrire un peintre metteur en scène dans un univers pictural théâtralisé », nous a expliqué le peintre, ajoutant que « mon approche figurative vient de ma passion pour le dessin. J’étais brillant en matière de dessin perspective, à l’école de beaux arts. Maintenant je profite de ma maîtrise de dessin. Je suis fasciné par le corps humain dans un Paysage. J’ai essayé de toucher une poésie derrière cette rencontre ».
Naturellement, après avoir fait plusieurs expositions de groupes en Tunisie, Elfelah Abdessalem prépare des expositions personnelles ; lui, qui n’a jamais voyagé hors de la Tunisie pour son travail et qui prépare son premier voyage vers la France, dans le cadre d’une exposition personnelle.
« L’enjeu de la peinture, c’est comment rendre visible cette confrontation entre les images et la mémoire corporelle. Généralement c’est une peinture existentialiste qui veut mettre l’accent sur le rapport être humain et nature », a-t-il indiqué.
Terminant, l’artiste nous fait observer que l’art peut jouer un rôle important dans le développement du continent, mais soutient-il, il faut que les artistes eux-mêmes prennent conscience et pratique l’art comme cela doit se faire. Il pense tout naturellement que le développent doit inclure un changement de mentalités, dans le sens positif, bien sûr.
Charles AYI
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