En Côte d’Ivoire, l’art plastique a de très beaux jours devant lui. C’est, en tout cas, l’assurance que l’on a, au regard de la multitude de jeunes talents dont regorge ce secteur artistique. Parmi ces derniers, figure , en bonne place, Désiré Koffi Mounou (24 ans), un jeune artiste peintre ivoirien originaire de Buyo, ville située dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire.
Après un baccalauréat artistique au Lycée d’enseignement artistique (LEA) d’Abidjan où il sort major de sa promotion, il intègre les Beaux-arts de la même ville pour y décrocher une licence. Dès lors, il se lance sur la scène internationale avec à la clé des expositions collectives en Côte D’Ivoire , au Maroc, en Belgique et tout récemment à Paris ( France).
Passion. C’est tout au moins le mot qui désigne le plus ce qui a poussé Désiré Koffi Mounou vers le Dessin, lui, qui affirme très vite sa vocation en gagnant un concours de Dessin alors qu’il n’est encore qu’à l’école primaire. Naturellement, on comprend pourquoi il s’est, par la suite, lancé vers une école artistique pour obtenir ses diplômes.
Mais la grande attraction chez Désiré Koffi Mounou depuis qu’il exerce ce métier de peinture, c’est bien la spécialité de ses œuvres et son envie de révolutionner cet art, en associant surtout l’impressionnisme et le figuratif.
En effet, tout comme le sculpteur, l’artiste peintre à travers ses réalisations, donne une vie aux objets. C’est justement ce à quoi se livre Désiré Koffi Mounou mais tout en affirmant son propre style en poussant les limites de la peinture avec une touche aussi séduisante qu’imprévisible.
L’artiste a décidé de donner une seconde vie aux téléphones portables usagers. Alors il utilise les claviers et les écrans pour dessiner des silhouettes humaines, qu’il insère dans des décors urbains réalistes et hauts en couleurs. La démarche résolument écologique n’en est pas moins esthétique; offrant des reliefs originaux et un regard tout à fait plaisant, sur les rues de Dakar ou du quartier commercial d’Adjamé à Abidjan. Une véritable œuvre de génie.
« Je suis influencé par mon environnement. L’intérêt pour les déchets électroniques nait après de nombreuses années de recherche alors que je voulais singulariser mon approche autant dans la technique que dans le message. Là où je vis, les déchets étaient l’évidence. Je m’intéresse à tout ce qu’on rejette généralement. Je cherche à faire quelque chose de ce qu’on ne sait quoi faire. C’est le cas avec les déchets électronique. Ils me fascinent et qui me laisse les façonner pour donner naissance à mes œuvres. Et ce rapport n’est pas limité. », Explique t-il.
Et d’ajouter à propos de son processus de création que « Tout commence par l’idée autour de laquelle je compte axée l’œuvre. Ensuite, vient la phase de recherche sur la composition, la mise en forme si vous voulez. S’en suit la réalisation du dessin pour enfin terminer avec le collage ».
Dans ses œuvres, Koffi Mounou aborde plusieurs thèmes émouvants , notamment les conditions de la femme, la guerre, la mauvaise gouvernance, les droits des enfant et tutti quanti.
En conclusion, ce jeune artiste peintre espère devenir une référence du recyclage des déchets électroniques. Il compte ouvrir un centre de formation à l’art du recyclage et continuer de porter le drapeau ivoirien toujours plus haut en exposant à travers le monde.
Charles AYI