Pendant l’enfance en Afrique, on aimait généralement s’amuser à tuer les margouillats accusés à tort d’avoir mis le feu à la « maison » de Dieu. Paul Osias, lui aussi, comme la plupart des enfants de son âge, s’était livré à ce jeu ; sauf que pour lui, ce qui était un simple jeu est devenu une véritable source d’inspiration qui fait de lui aujourd’hui l’un des sculpteurs les plus en vue en côte d’Ivoire .
À seulement 23 ans, Paul Osias travaille comme un fou, un sempiternel chercheur à qui la nature a été tendre en lui donnant un talent certainement enviant.
« Étant tout petit j’aimais beaucoup tuer les margouillats . Un jour je me suis levé j’ai pris la terre ; ma première sculpture fût un margouillat . C’est depuis ce jour que J’ai Commencé à sculpter jusqu’aujourd’hui », nous a-t-il confié .
Ce jeune artiste qui fait sa sculpture à base de l’argile avec le tirage en résine, a obtenu un brevet technique des arts appliqués ( BTA) en 2015, au Centre technique des arts appliqués ( CTAA) de Bingerville, souvent désigné sous le nom de École de sculpture Combes, du nom du sculpteur français qui s’était installé dans cette ville dans les années 1950. Le musée Combes abrite d’anciennes sculptures de grande taille qui font de cette ville située au bord de la lagune ebrié ( grande agglomération d’Abidjan), un repère en matière de sculpture en côte d’ivoire. Et c’est à Bingerville que vit actuellement, Paul Osias.
Depuis 6 ans qu’il travaille, le sculpteur consacre la plupart de ses œuvres à la thématique du genre féminin, surtout la femme africaine qu’il met en valeur à travers ses sculptures.
Justement, son projet d’avenir, c’est de réaliser une fontaine décorative en s’inspirant de la femme africaine.
Paul Osias n’a pas d’atelier. Il travaille à la maison quand il reçoit des commandes. La plupart de ces clients sont des européens qui admirent beaucoup ce qu’il fait.
Charles AYI