À Agbodrafo, une association culturelle brille de mille feux.  Il s’agit, bien sûr, de l’association « Les changeurs » du célèbre rappeur  togolais, Yao Bobby.

Des oeuvres de sculpture à la devanture du siège de l’association « les changeurs », ce samedi 20 avril / © Charles AYI. eArtiste

À travers son festival « déchaînés » dont la 4ème édition se déroule actuellement dans la ville, « les changeurs » veulent changer, changer non seulement la façon d’appréhender la culture mais aussi les perspectives obscures de cette dernière .

Affiches et oeuvres de sculpture de Yao Bobby, exposées à l’entrée du centre culturel. © Charles AYI. eArtiste.

Et ils n’ont pas tord. Leur combat trouve écho très favorable auprès des acteurs culturels, eux-mêmes, qu’ils soient rappeurs, peintres, sculpteurs et tutti quanti.

Débuté le 19 avril dernier par une projection de film grand public qui a mobilisé une centaine de riverains, le festival « déchaînés » se poursuit  ce samedi avec les échassiers et les contes . L’apothéose aura lieu le 4 mai par un  géant concert animé par de célèbres  artistes venus de la France et du Togo.  Mais avant, un concert se tiendra le 3 mai, sous les hospices  des artistes de la localité susmentionnée, une façon pour l’association de valoriser ces derniers.

Oeuvres de Yao Bobby. ©Charles AYI. eArtiste.

Yao Bobby est considéré, par certains , comme un artiste engagé, même si lui-même ne se définit par de la sorte. Dans tous les cas, il reste dans l’âme , très attaché aux valeurs culturelles africaines. Et sa musique, et les autres domaines artistiques qu’il embrasse, font de lui un chercheur, un artiste au sens propre du terme.

Les oeuvres de Yao Bobby exposées au siège de l’association « les changeurs »/ ©Charles AYI. eArtiste.

D’ailleurs , à  part le rap qui est son domaine musical de prédilection, Bobby  est aussi sculpteur. Et sur ce point, il organise une exposition de ses œuvres du 13 juin au 15 juillet  prochains à l’Institut français de Lomé et à l’hôtel Onomo , puis une tournée européenne en septembre prochain.

Les oeuvres de Yao Bobby exposées au siège de l’association « les changeurs »/ ©Charles AYI. eartiste.org

Mais son combat, l’artiste  ne le mène pas seul. À ses côtés, ses deux filles  et sa femme , une française qui se bat, vent debout, pour que rayonne les arts contemporains   auxquels elle est visiblement attachée . Yao Bobby nous confie qu’elle est véritablement son premier soutien et sa force depuis une dizaine d’années.

« Les changeurs » , qui sont-ils ?

L’association « Les changeurs » est située au Togo, à Agbodrafo, la von à droite après le lycée d’agbodrafo ( en venant de Lomé) , à 300m du goudron. Le cadre n’est ni fameux ni extraordinaire mais il est de loin, la meilleure aubaine pour la promotion culturelle dans cette ville historique du Togo . L’association les changeurs dispose dans son siège, d’une bibliothèque, d’un  futur studio d’enregistrement , d’une salle de débats, un atelier et un espace plein air pour concerts. Militant pour la promotion des arts africains , elle s’illustre à travers les ateliers de formation, les festivals, les expositions et bien d’autres, en partenariat avec l’Institut Français de Lomé, Brussels Airlines et la Brasserie BB Lomé.

Une partie de la bibliothèque du centre culturel « les changeurs ».©Charles AYI. eArtiste.

Charles AYI

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