Syndicaliste et amoureux des lettres, Mamadou Fakaly DOUMBOUYA est un écrivain sénégalais engagé. Entre le combat social sur le terrain pour le mieux être des travailleurs sénégalais et l’écriture, cet écrivain érudit n’a pas grand temps pour autres choses. D’ailleurs puisque la littérature est une arme d’engagement, il s’en sert bien pour mener son combat syndical. Dans un très court entretien, l’homme nous parle de son parcours, ses œuvres ainsi que de la lutte syndicale qu’il mène depuis quelques années. Interview.

 Bonjour. Tout d’abord parlez-nous un peu de vous et de ce qui vous a poussé vers la littérature.

Je m’appelle Mamadou Fakaly DOUMBOUYA, je suis Sénégalais, Syndicaliste de surcroît, après des études moyennes au Lycée Blaise Diagne  de Dakar. J’aime la lecture, les sorties, la mer et aussi les randonnées de tout genre. Tout jeune j’ai eu la chance par mon Grand père d’être inscrit au Centre Culturel français de Dakar et cela a été un déclic extraordinaire et je passais des heures et des heures à lire. Comme je ramenais tous les livres prêtés, j’étais devenu un vrai rat de bibliothèque.

Quels sont les ouvrages que vous avez déjà publiés ?

Je l’aime encore NEI 2001

Cœurs en folie   NEI 2002

Allers Retours Dakar Bruxelles 2012

D’une chambre à l’autre Awoudy (Togo) 2019

 

A Paraître :

Cœurs en folie Tome 2

Le Banc Publie

Le Grand Chemin

Quels sont généralement les sujets abordés dans vos ouvrages ?

Mon plaisir est d’écrire des romans de vie qui peuvent arriver à n’importe qui, des sujets de tous les jours sauf le Banc Publie qui raconte l’itinéraire d’un Banc Public dans un Parc public de Bruxelles, celui que je préfère puisque inédit. J’ai opté pour une écriture simple à la portée de tous. Je suis Syndicaliste toujours au fait de ce qui se passe dans le monde du travail dans des pays comme le notre et qui n’est pas de tout repos.

Parlez-nous un peu de votre dernier ouvrage.

« Cœurs en folie » est un roman qui raconte un pan de la vie  africaine du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest dans le monde la polygamie, les difficultés, les colères, les jalousies mais aussi le tracas de Polygame entouré de ses Dames et qui veillent  au grain pour ne pas avoir un regard appuyé sur l’autre… Drôle, poignant mais réel. La littérature est pour moi un domaine privilégié dans lequel je  mets en exergue des romans  sur les sentiments, la beauté de la Nature, bref, je me sens libre et avec un réel plaisir de l’être mais en Afrique , elle est le parent pauvre comme si on ne lui donnait pas sa vraie place à part quelques Pays  qui font un vrai travail à la base et là je mets au poteau mon Pays le Sénégal où elle est inexistante et dirigée par un vieillard qui se maintient depuis plus de 40 ans . Inadmissible qu’un Pays comme le mien, terre de Léopold Sédar Senghor ne puisse avoir une maison littéraire digne de ce nom. Rien  et de ce fait les Écrivains sont obligés de ranger leurs manuscrits ou d’aller vers d’autres pays plus cléments.

Quel est votre Palmarès?

Palmarès ? Je ne sais pas mais tous mes romans se vendent bien et c’est une fierté pour moi. Ecrire est pour moi une essence de vie  et je crois que tant il y’aura des Maisons d’éditions et que ma santé tient le coup je continuerais. Ecrire est source de vie, c’est pour moi une passion permanente qui me bouscule dans les méandres de vies inconnues;

Pour terminer cette anecdote dont je suis fier. Je suis allé présenter D’une Chambre à l’autre à ( Mr Roger Dorsinville  DG des NEAS disparu aujourd’hui et dont je m’incline pieusement devant la mémoire ) dans un cahier de 200 pages et comme je possède une belle écriture je me suis à rêver attendant une suite du tonnerre. Dans la missive qui m’est parvenue par voie postale, il me disait ceci » Vous n’avez aucun talent d’écrivain « . C’est sûrement un moment pénible qui a mis en bas tout l’espoir que j’avais. J’ai repris mon texte et deux mois après je le lui ai transmis. Deux mois après j’ai eu une réponse dans laquelle il me disait «  vous avez certainement un avenir d’écrivain devant vous »… Le reste ne se raconte pas.

Quelle place la littérature doit occuper, selon vous, dans le processus de changement en Afrique?

La littérature a une place centrale dans le changement de mentalité en Afrique car nous avons besoin d’être aussi des populations qui alignent la technique comme la culture et ainsi apporter notre contribution au développement culturel de notre continent mais aussi tenir une place de choix dans les nouvelles technologies. Il va de soi que les deux sont des chances pour nos populations de pouvoir être au diapason du donner et du recevoir.

Quels sont vos projets d’avenir? 

 Ecoutez moi je suis déjà en plein dedans au niveau culturel et je continue dedans pour des explorations futures

  CONTACTER L’ARTISTE  

Charles AYI