Siégeant à Abomey Calavi (Bénin), maison OGUE, l’association Mouvement Universitaire du Slam, est l’une des associations du slam les plus en vue au Bénin. C’est ainsi dire, une association qui, vent debout, lutte pour la promotion et la pérennisation du slam, non seulement au Bénin mais en Afrique de l’Ouest  dans le monde. Enregistré sous le numéro 2019/N°050/MISP/DC/SGM/DAIC/SAAP-ASSOC/SA, c’est bien évidemment une association légale, travaillant  de façon très rigoureuse, pour atteindre ses objectifs. Fidèle  donc à sa politique de promotion des artistes, « eartiste » est allé s’imprégner des actions menées par cette association dirigée par l’infatigable  AKOMOWO IDOGNON EZECHIEL, alias SATYRE LA RIME PLATE. Justement, ce dernier, en sa qualité de président,  nous a accordé un court entretien dans lequel il nous explique mieux le mouvement qu’il dirige. Interview.

Parlez-nous un peu de votre association, « Université du slam ». Et Pourquoi avoir opté pour le slam ?

Créée  en 2016 par AKOMOWO IDOGNON EZECHIEL alias SATYRE LA RIME PLATE, l’Association du Mouvement Universitaire du Slam est un collectif de jeunes slameurs pour la promotion, la valorisation du slam Béninois, à travers des projets à caractère éducatif et social. Nous avons des projets comme SLAM SCHOOL (Slam dans les écoles), Concours National de Slam Poésie et notre programme de formation qui porte le nom « Ecole Internationale de Slam Poésie », qui est le volet formation de notre Association. Notre association compte 12 slameurs dont 9 hommes et 3 dames. Dans notre association, nous voyageons souvent sur programmation et en fonction des occasions. Nous avons déjà voyagé au Togo, en Cote d’Ivoire, au Mali et au Burkina Faso. Nous avons opté pour le  slam  car c’est un art oratoire qui intéresse et attire. Le slam pour une activité aussi bien distractive  qu’éducative.

Comment pensez-vous que la culture peut contribuer à faire développer les choses dans votre pays ?

La culture étant le premier vecteur de développement, contribuera à faire avancer les choses si les projets culturels portent sur des sujets clés de développement comme l’éducation, l’agriculture etc. Il faut que  les politiques s’impliquent aussi, en orientant les investissements autour de la culture, en créant des conditions favorables pour l’exercice du métier. Il faut aussi investir dans la formation des acteurs culturels et intégrer la culture dans le système éducatif de façon active.

Depuis que l’association existe, quelles actions elle a déjà menées dans ce sens ?

Participation à des projets culturels axés sur l’éducation, initiés par nous-mêmes et d’autres organisations ; Sensibilisation des élèves sur l’importance de la culture dans la vie d’un peuple et d’un homme, par  le projet  *Jeune Habille toi bien*, initié par un Slameur Béninois et d’autres activités en cours dans ce sens , via l’enseignement du slam dans des collèges grâce à notre projet *MA CLASSE DE SLAM*, en expérimentation.

Pour vous, c’est un bilan parfait  ou vous pensez qu’il y a encore mieux à faire ?

Il reste encore mieux à faire car beaucoup de nos objectifs ne sont encore atteints dans ce sens, faute de moyens financiers.

Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des promoteurs culturels ou encore aux personnes de bonne volonté?

Comme appel nous demandons à toutes bonnes volontés de nous accompagner tant par des moyens financiers que matériels et/ou relationnels pour l’atteinte de nos objectifs.

Charles AYI

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