Chawki Kamel Dieudonné à l’état civil, king Ghetto Mike pour nom de scène, est un artiste, producteur et entrepreneur Togolais. Né le 29 aout 1982 à Togoville, C’est à Lomé, capitale Togolaise, bien des années après ses études qu’il découvre la musique, en occurrence le HipHop. Spontané et toujours à l’affut d’émotions fortes que lui procure la musique, sa première expérience studio s’offre à lui en1998 au studio Colibri, au travers d’une collaboration avec le groupe Klossal, formation très en vue en ces années-là, mais malheureusement le morceau ne verra pas le jour. De nature à ne pas se décourager, au fil des ans le jeune Ghetto Mike affûte son flow et scrute le monde du rap de son pays et d’outres mers attendant l’occasion de faire montre du feu qui brûle en lui. Une fois sûr de la touche qu’il pourrait apporter dans le game et fort de ses expériences, il crée son groupe, le <<Microphone Soldier >>. La mission est désormais claire, se tailler une place de choix dans la bulle Hip Hop de son pays.

C’est lors d’une balade en plein Lomé pensant musique que le blase Ghetto Mike lui vient à l’esprit. 2007 il catapulte son premier single officiel baptisé « Do you feel me », un coup d’essai bien accueillit par la critique et qui lance d’office sa carrière contre tout attente. 2009 il sort son premier album griffé « The Warning Chapter 1 », album lancé sur radio Zéphyr Fm, chaîne de radio connue pour son audience jeune et un évènement annuel célébrant et primant les meilleurs acteurs culturels de l’année. En quête d’identité musicale, vue que sa musique avait pour langue chantée l’anglais, et que quelques acteurs estimaient que la langue locale ou le français seraient mieux adaptées, Ghetto Mike enchaine les sorties : Don’t cry, Lord, Ahoevia et le fameux Kpakpato , avec pour guest l’artiste Koyote, un titre évoquant les commérages en société qui va lui rajouter une couche de popularité dans les années 2011.

Se projetant (déjà) sous le manteau de producteur, il lance en 2012 une compile baptisée « Voodoua » réunissant quelques artistes du moment. Après une communication d’une part éclairant sur le projet, et d’autre part un titre sorti sur les radios de la place, le projet sera mis à l’arrêt. Dans la foulée il sort deux collaborations, l’une avec le rappeur Blaaz (Bénin) et l’autre avec le rappeur Smockey (Burkina-Faso).  Toujours dans la même année il se produit au Centre Culturel Français  invitant sur scène son aîné Burkinabais Smockey.

En 2014 à la veille d’un tournage avec le regretté humoriste Folo, Ghetto Mike est victime d’un grave accident de la circulation qui va l’éloigner de la scène artistique. Après trois années de rééducation, l’artiste revient au-devant de la scène en 2019 avec une nouvelle signature artistique king Ghetto Mike  et offre aux mélomanes un titre gospel, « Essomelagnon », un chant d’espoir en des jours meilleurs. 2020 verra une collaboration « Par milliers » portée par les voix de Kings, Chorus Melo, Mc Bogagah, Mc Jehovah, Mr Kurones et Jaynzy. 2021 sortent « De mes rêves » et N’kor en complicité avec Chorus Melo.

Contre tout attente en 2022 King Ghetto Mike sort le clip « Heaven is smiling » en duo avec Mr. P (P  Square), et atteint le million de vues en trois jours sur youtube, une première au Togo dans la sphère HipHop. Cette prouesse relance de plus belle sa musique et l’intérêt sur sa personne par les mélomanes, lien freiné des suites de son accident en 2014.

Toujours avec le souci d’innover afin de casser la routine, Fin 2023 sort le projet « HipHop is back ». Sur la vidéo dudit titre il fait appel à plusieurs artisans des premières heures du rap 228 : Rx Patou, Yaovi Kheteti , Eric Mc, Small Popy, El Pidio Lupo, Black T Igwe et bien d’autres… D’un freestyle à l’origine, le projet prend de l’ampleur et passe à une chanson, puis au final un concept qui embrase la toile en 2024 et accouche d’un HipHop is back 2 en collaboration avec le doyen Eric Mc.

 

Notons que King Ghetto Mike a reçu deux récompenses majeures dans sa carrière en 2022 qui sont : Eucher Music Award et Sagbado Music Awards.

LA TECHNIQUE