Des talents, le Bénin en regorge énormément . Et ce n’est pas le domaine du dessin qui fera exception. Au contraire, c’est un milieu qui fait foisonner les génies , comme découvert depuis quelques temps par «eartiste» .
Parmi ces talents, il y a Vital Akigbe , ce jeune dessinateur Béninois qui se lance vers l’hyper-réalisme,- un choix motivé, selon lui, par les Bédéistes Japonnais ( ses modèles) -.
En matière de dessin , Vital Akigbe est spécialisé dans la reproduction. Il dessine aussi bien au crayons qu’au stylo, les personnages manga, les portraits animaliers et humains, les natures mortes et tout ce qu’il voit.
«Mes premiers modèles sont Masashi Kishimoto et Akira Toriyama, tous deux sont des Bédéistes japonais. Il faut dire que j’avais un grand penchant pour les bandes dessinées japonais car en dehors de la texture, de leur création, j’appréhendais des leçons de vie que véhiculaient leurs bandes dessinées », nous a t’il expliqué.
Et d’ajouter que « C’est cela principalement qui m’a incité à laisser les bandes dessinées et à me fixer comme but d’atteindre l’hyper-réalisme avec mes oeuvres. Bien sûr, je n’y suis pas encore mais je suis sur le chemin d’y parvenir .»
Diplômé en Science Juridique (option Droit Public) en 2017, à l’Université d’Agbomey-Calavi au Bénin , Vital Akigbe a grandi à Gbégamey ( un quartier de Cotonou) où il a fait ses premiers pas en dessin . 
Le portrait, l’une de ses spécialités, il le découvre en observant les dessinateurs comme les béninois Syémel Agbazahou, Fatiou Akindé, le ghanéen Enam Bosokah, et beaucoup d’autres dessinateurs dont ceux de occident qui font du réalisme et de l’hyper réalisme.
Si Vital Akigbe a choisi de pratiquer le dessin comme activité professionnelle, c’est parce qu’il s’est vite décidé concernant ce qu’il voulait faire après les quelques demandes de stages dans l’administration, sans suite favorable.
A part le dessin, M. Akigbe travaille pour une usine de transformation agroalimentaire.
S’agissant de ses projets pour l’avenir, ce jeune dessinateur Béninois lutte pour concrétiser un projet qui lui tient vraiment à coeur : La création d’un espace artistique et littéraire où sera concentré essentiellement les oeuvres africaines. Vital Akigbe veut également que cet espace serve à former les jeunes enfants désireux de pratiquer les arts plastiques puisque, dit -il, il aime partager.
« Aussi voudrais-je changer la vision des gens sur certains points à travers mes oeuvres. Et c’est particulièrement pour ça que je vais bientôt m’adonner à la peinture et à l’infographie qui m’ont toujours intéressé et qui serviront pour cette cause » nous a confié Vital Akigbe, ajoutant que «J’ai l’ultime conviction que je vais arriver à impacter positivement le monde avec ce que je fais ».
Et de conclure que «Le métier de dessinateur n’est pas difficile, le domaine n’est pas encore connu du grand public, raison pour laquelle peu de gens y accorde de l’importance. Tout réside dans la passion, la détermination, nous pouvons devenir en plus meilleur qu’hier chaque jours que nous nous levons sur nos pieds, et c’est valable pour tout être ».
Charles AYI
