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Ils font partie de la scène bouillonnante des « Jazz Jams » à Londres, où musiciens improvisent avec des rappeurs, des chanteurs et des producteurs de musiques électroniques armés de leurs boîtes à rythmes ou de leur sampler sous le bras. Blue Lab Beats, soit le producteur NK-OK et le multi-instrumentiste Mr DM, continuent tous les lundis à se rendre à l’Orii Jam du club Colour Factory, dans l’est de Londres. Et ce malgré la notoriété grandissante qui entoure ce duo sollicité aussi bien par la diva africaine Angélique Kidjo sur son dernier album, Mother Nature (2021), que par le label de référence du jazz, Blue Note, qui signe le troisième album de leur carrière, Motherland Journey, publié ce 25 février.

Ces musiciens de 23 ans et 28 ans, de leurs vrais noms Namali Kwaten et David Mrakpor, ont un beau parcours derrière eux. En 2016, ils imposent déjà leur style sur leur premier EP, Blue Skies, puis s’enferment dans le studio de Peter Gabriel, Real World, pour enregistrer en 2017 Xover, où ils invitent tous leurs copains de jam : la saxophoniste Nubya Garcia, le batteur Moses Boyd… En 2019, avec Voyage, ils laissent un temps de côté la nouvelle scène jazz de Londres pour explorer les musiques électroniques et le R’n’B qu’écoutaient leurs parents, avant de revenir à une musique plus organique avec leur deuxième EP, We Will Rise. Ce fut leur premier enregistrement pour le label Blue Note.

Les deux musiciens, qui n’ont pas l’impression d’appartenir à une quelconque scène néo-jazz, espèrent redonner goût à la musique live aux jeunes de leur génération gavés de rap, de R’n’B, de grime ou de dancehall. « Pour ma part, je l’appelle la scène instrumentale, ou jazztronica, car nous expérimentons beaucoup entre le jazz, le hip-hop, l’electronica, explique le producteur Namali Kwaten, alias NK-OK, métis aux cheveux teints en bleue. Ce bouillon des jams à Londres illustre juste notre envie de sortir, de jouer ensemble. A partir de ces jams, plein de groupes se forment. Ça a commencé avec Sons of Kemet de Shabaka Hutchings. »

Namali Kwaten est pourtant, lui, presque né avec une boîte à rythmes dans son berceau. Son père, ghanéen et sud-africain, a produit beaucoup de tubes de la scène R’n’B anglaise dans les années 1990, dont le fameux You Might Need Somebody, de Shola Ama. Sa mère, d’origine irlandaise, est, elle, DJ et fait les beaux jours de la soirée londonienne Fresh & Funky, avec sa sélection de vinyles soul et disco. Les parents de Mr DM (David Mrakpor), eux, ne sont pas musiciens mais s’avèrent être des mélomanes qui, dès que le gamin eut 3 ans, lui ont mis toutes sortes d’instruments dans les mains : « Les mêmes que je continue à jouer aujourd’hui, s’amuse-t-il, mes parents, qui étaient prof et journaliste, passaient aussi beaucoup de soul et de R’n’B à la maison. »

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LA REDACTION