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Chaque mercredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, le funk se déguste à la sauce gnawa chez le groupe Abdul & The Gang, bien serré avec l’artiste sénégalais Sahad et en prenant son temps pour le duo Djeuhdjoah & Lieutenant Nicholson.
« Ya Walou », d’Abdul & The Gang
« L’histoire raconte que, tassés à sept dans leur Chevrolet Camaro, ils avaient un jour déboulé en trombe du côté d’Errachidia pour s’emparer des honorables rythmes beldi. » Voilà comment le groupe Abdul & The Gang, fidèle à son univers déjanté découvert en 2018 avec l’album Chibani, explique l’irruption des sonorités marocaines – et notamment gnawa – dans son disco-funk saturé de cuivres et de synthétiseur « oriental », l’instrument idéal pour jouer les quarts de ton caractéristiques des musiques arabes. Vendredi 25 février, ces bandits basés en France feront paraître un 45 tours de deux titres, intitulé Ya Walou, dont Le Monde Afrique dévoile en exclusivité le morceau éponyme, dédié au public sans lequel « y’a rien du tout ».
« Tassu Café », de Sahad
En wolof, « luuma » signifie « le marché », ce lieu où l’on trouve de tout, selon ses goûts. Ce n’est donc pas un hasard si l’artiste sénégalais Sahad (frère de l’écrivain Felwine Sarr et de la rappeuse T.I.E) en a fait le nom de son nouvel album, prévu le 17 mars, lui qui puise aux différents étals de la sono mondiale : le funk, bien sûr, mais aussi le jazz ou l’afrobeat. Une identité hybride, à l’image du pays de la « Teranga » (« l’hospitalité »), où cohabitent sans heurts différentes communautés et religions. « Au crépuscule, tout le monde se retrouve autour d’un café touba, cette boisson fédératrice qui fait partie de notre identité culturelle », chante-t-il dans Tassu Café, une ode au « petit noir » sous toutes ses formes.
« Pas si vite », de Djeuhdjoah & Lieutenant Nicholson
On vous avait déjà parlé de Djeuhdjoah à l’occasion de sa collaboration avec le duo afrobeat formé par Fixi et Nicolas Giraud en hommage au batteur nigérian Tony Allen. Le chanteur parisien d’origine camerounaise est de retour avec son complice de longue date, Lieutenant Nicholson, avec lequel il a déjà fait paraître deux albums, T’es qui ? en 2015 et Aimez ces airs en 2019. Leur prochain opus est prévu en septembre et, pour nous mettre l’eau à la bouche, les deux compères aux voix si complémentaires, chantres de la créolité et de l’afropéanité, ont publié fin janvier le clip de Pas si vite, un morceau électro-funk qui se veut « un éloge de la lenteur et du lâcher-prise pour positiver en cette période drôlement complexe ».
Retrouvez tous les coups de cœur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube du Monde Afrique.
Le fleuve Sénégal au cœur d’un festival
C’est un village du nord du Sénégal, non loin du fleuve du même nom et de la frontière avec la Mauritanie. Depuis 2010, Mboumba accueille tous les deux ans un festival pluridisciplinaire (musique, théâtre, danse, cinéma…) nommé « A Sahel ouvert ». Et pour sa sixième édition, du vendredi 25 au dimanche 27 février – en amont du Forum mondial de l’eau qui se tiendra à Dakar en mars –, l’événement prend une forme inédite en s’associant à l’initiative « Voix du fleuve, voie de la paix », qui vise à « lancer un dialogue entre les institutions engagées dans le développement du bassin du fleuve Sénégal, les experts et les populations ».
Le festival est organisé par Globe, une association qui entend favoriser l’accès à la culture, à l’information et à l’éducation des populations qui en sont le plus privées, en partenariat avec l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et sous le parrainage du chanteur local Baaba Maal. A ses côtés, plusieurs musiciens de la sous-région se produiront à Mboumba : des joueurs de kora, comme le Sénégalais Noumoucounda, la Gambienne Sona Jobarteh et le Guinéen Sékou Kouyaté ; des griottes, avec les Mauritaniennes Noura Mint Seymali et Thiedel Mbaye ; et les représentants du rap « galsen » que sont Samba Peuzzi, Wizaby et le groupe Daara J.
Certains de ces artistes, accompagnés également de la Malienne Fatoumata Diawara, ont par ailleurs enregistré un disque dans le cadre de l’initiative « Voix du fleuve, voie de la paix ». Celui-ci sortira le 22 mars, pour la journée mondiale de l’eau. L’occasion de se rattraper pour ceux qui n’auront pas eu la chance de faire le déplacement jusqu’à Mboumba.
Plus d’informations ici : www.sahelouvert.com et là : www.voixdufleuve-voiedelapaix.org
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