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A l’occasion de l’exposition des objets restitués par la France et de travaux d’artistes contemporains au palais présidentiel du Bénin, le ministère de la culture a dévoilé, le 17 février, un plan pour l’édification de quatre nouvelles institutions aux enjeux à la fois identitaire et économique. Ici, pas d’architecte star, de bâtiment signal ou de folie des grandeurs, mais des projets ancrés dans l’existant.
Le plus attendu est sans doute le Musée de l’épopée des Amazones et des rois du Dahomey, qui doit ouvrir fin 2024 à Abomey, au cœur du site palatial classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Futur écrin des 26 œuvres restituées par la France mais aussi d’une collection de quelque 350 objets, le bâtiment dessiné par la Franco-Camerounaise Françoise N’Thépé entend raviver la grandeur passée en racontant la naissance d’une nation pluriethnique.
Dès la fin de l’année 2022, le pays, parmi les plus affectés par la traite négrière transatlantique, inaugurera également un Musée de l’histoire de l’esclavage dans la ville côtière de Ouidah, où un million d’hommes, de femmes et d’enfants furent vendus aux enchères.
Puis, parce que le vaudou est né au Bénin avant de franchir l’Atlantique dans les navires des esclaves, un musée international dédié à ce culte animiste doit voir le jour en 2023 à Porto Novo, dans un bâtiment dessiné par le cabinet ivoirien Koffi & Diabaté. « On veut montrer que le vaudoun [en langue fon], ce n’est pas des poupées piquées d’épingles, de la magie noire ou de la sorcellerie », insiste Alain Dogonou, directeur du programme « musée » de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (ANPT).
Enfin, comme le pays regorge de talents, un musée d’art contemporain, aux contours encore flous, est à l’étude, à l’emplacement du village artisanal de Cotonou. Ces nouvelles constructions, qui seront fédérées au sein d’une réunion nationale des musées calquée sur le modèle français, s’accompagnent d’une réhabilitation du tissu muséal existant. Et pour donner des gages de son ambition, le ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, a aussi indiqué vouloir « proposer d’ici cinq, dix ans le projet d’un Louvre Cotonou ».
« La culture comme un droit »
La dynamique n’est pas sans rappeler celle de l’émirat d’Abou Dhabi, dans le golfe Persique, la manne des pétrodollars en moins. Car, pour mener à bien ces projets, le Bénin doit s’endetter. Le chantier du musée d’Abomey coûte la bagatelle de 50 millions d’euros. L’Etat, qui s’est engagé à hauteur de 10 millions d’euros, doit emprunter 25 millions d’euros à l’Agence française de développement (AFD) qui, en retour, met 10 millions d’euros sur la table. Pour restaurer le fort portugais de Ouidah, la Banque mondiale prêtera de son côté 30 millions d’euros.
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