[ad_1]
www.noocultures.info – Installée à l’institut français de Cotonou, l’exposition des œuvres de Tognidaho Emmanuel Tometin, nous plonge dans un univers intense, saisissant et scénique. Ce que nous racontent ses captures d’instant, ce sont des expressions vives teintées de liberté et de passion.
UN MOMENT, DES ÉMOTIONS, UNE REPLONGÉE
Tognidaho Emmanuel Tometin, dans une posture narrative, nous ramène aux grands moments qui ont jalonné l’année artistique de l’Institut Français de Cotonou en 2021. Au fil des images, l’artiste rend compte de la détermination tenace, de l’endurance, et de l’enthousiasme qu’incarnent ses pairs (res) créateurs (trices). Il tente en effet de nous raconter l’histoire de leur résilience créative. Elle est mise en exergue par les expressions de visage, par l’énergie qui traverse leurs corps, par l’éloquence de leur gestuelle, par la frénésie qui se perçoit dans leur prise de parole et par la majestuosité de leur posture.
De fait, Tognidaho Emmanuel Tometin nous réconcilie à une photographie de confidence et d’intuition. Elle est d’ailleurs révélatrice de son acuité et de son regard pointilleux. En puisant donc dans le langage de l’observation, il s’empare subtilement du plus précieux, du plus insoupçonné, du plus subversif moment des différents spectacles qu’il a vécu.
Ainsi, Tognidaho Emmanuel Tometin nous livre l’intériorité de ces artistes habités par une sensibilité à fleur de peau. Comme pour signifier qu’en dépit des instabilités causées par la Covid-19, ces talents ont gardé vive la flamme de leur présence sur scène.
LES ARTS SE RENCONTRENT ET FUSIONNENT SANS FRONTIÈRE
Ce qui se perçoit immédiatement en regardant les images prises par Tognidaho Emmanuel Tometin, c’est l’authenticité de l’émotion. Et le choix du blanc-noir comme approche colorimétrique renforce cette fidélité à la réalité vue par le photographe. Ce qui évidemment favorise la lisibilité nuancée et l’uniformité esthétique de l’ensemble de l’exposition.
Or le profil des artistes mis en scène dans cette rétrospective est protéiforme. On passe du slam à la danse, du conte vers le cirque, du théâtre pour aboutir à la musique. S’installe ainsi une relation dialoguée des genres qui se mêlent et se répondent dans un décor soyeux.
En cela, cette exposition est elle aussi un spectacle qui se sert du prétexte restitutif, pour réinventer le regard sur la vivacité des spectacles vivants béninois qui coexistent à l’Institut Français de Cotonou. On n’entend ni le bruit des pas sur les planchers, ni les voix qui s’emparent des lieux, ni la respiration des personnages qui s’expriment, ni les sonorités et rythmiques qui ponctuent l’ambiance ; mais grâce aux prises de Tognidaho Emmanuel Tometin, s’imprime en nous l’essence dépouillée, épurée et touchante des artistes qu’on voit dans leur univers respectif. Et là, sous nos yeux, les genres multiples, les talents pluriels et les générations diverses s’enchevêtrent. Ce qui confère à cette rétrospective une densité indéniable.
En figeant les mouvements pour les porter vers une atemporalité visuelle, Tognidaho Emmanuel Tometin nous gratifie d’une croisée composite qui tente de nous ouvrir à la grandeur plurale des talents béninois, et à l’évidence que la beauté scénique est dans le lyrisme de la sincérité.
En définitive, Tognidaho Emmanuel Tometin nous offre à admirer l’amour de la scène dans toute sa magnificence, relatée entre fulgurance et intensité, entre ferveur et avidité d’être là après une si longue période de privation.
Djamile Mama Gao (Collaboration) ©www.noocultures.info
[ad_2]
Lien de l’article original