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Le travail de Abdelaziz Abdous relève de l’abstraction lyrique. Ses oeuvres laissent entrevoir ses émotions, son ressenti du contact humain qu’il a pu tissé jusque la.

Au coeur de son atelier silencieux niché au coeur des anciens abattoirs de Casablanca, il nous décrit son travail artistique, les larmes aux yeuse lorsqu’il évoque la souffrance des personnes qu’il observe au quotidien, qu’il retranscrit sur sa toile d’un geste vif, couche sur couche sur énième couche, presque à l’infini…..

Des couches épaisses de peinture qui nous laissent imaginer un corps, un visage, une ombre humaine. Le corps humain en mouvement est l’élément central de son processus créatif. A l’aide d’un couteau et de ses doigts, sans pinceau, il effectué des dégradés de couleur sur fond blanc, rouge, ou jaune, qui reliés bout à bout nous donnent à contempler des formes étranges.

En s’y penchant de plus près, la lecture de l’oeuvre devient plus limpide. Elle n’est autre que le miroir de notre être et de se qui s’y cache au plus profond de nous-même.

La peinture à ce pouvoir parfois de rendre visible ce qu’on peut percevoir comme invisible: Nos peurs, nos démons, nos souffrances mentales, nos tensions du quotidien. Chez Abdous, la peinture devient presque un voyage dans le monde du questionnement interieur.

N’est-ce pas là le rôle de l’artiste? Un témoin de son temps? Un miroir des réalités de notre être? Certains diront oui. D’autres verront en l’artiste un rôle moins sociétal. Pour Abdous, « l’artiste se doit d’être un témoin de son temps ».

Abdous , lui, redessine le monde à sa manière, en plaçant l’humain au coeur de sa démarche artistique. L’observation assidue de ce qui l’entoure le laisse percevoir la manière la manière dont le monde d’aujourd’hui conditionne nos mouvements, notre mental, nos pensées.

Chaque mouvement a pour l’artiste une signification cruciale. Ces personnages qui bougent sont en réalité à la recherche d’eux même, dans un monde individualiste où tout va si vite , ne laissant plus la place aux questionnements intérieurs, où le mal être est certainement omniprésent.

L’artiste aborde nos maux sous un angle optimiste lorsque les couleurs éclatantes surgissent de l’oeuvre. Des couleurs faisant référence aux couleurs des tapis Amazigh que la mère de Abdous tissait sous ses yeux durant son enfance, lui empruntant cette même technique de tissage pour peindre ses toiles.

Sa mère étant une source d’inspiration infinie pour l’artiste, ce n’est pas anodin que la femme ait une si grande place dans le travail de Abdelaziz. Les mouvements abstraits qui surgissent de la toile donnent souvent à contempler des corps féminins, tantôt allongés, tantôt courbés.

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Abdous est un artiste au grand coeur, d’une immense générosité. Sa sensibilité le pousse à aider les jeunes en difficulté, en leur ouvrant son atelier dans le cadre du processus d’art-thérapie. A l’étage, une succession de pièces réalisées par des enfants, adolescents et adultes souffrants de troubles mentaux, qui ont vu leur blocages disparaitre grâce à l’acte de peindre. « La peinture, en permettant d’extérioriser nos maux, est une source de guérison », précise l’artiste. Il est d’ailleurs à la tête de l’association Marocaine « l’Art pour tous », qui a pour but de rendre l’art accessible à tous, en organisant divers ateliers et manifestations artistiques.

Au fil des années, Abdelaziz Abdous à réussi à imposer une signature singulière , où l’on décode des personnages tourmentés , habités par un mal intérieur, que la couleur à réussi à embellir. En y apportant cette luminosité, l’art est perçu comme un moyen de guérison.

Une chose est sûre, en plongeant notre regard au coeur de son oeuvre , on y retrouve un bout de soi, de nos multiples questionnements.

Abdous n’est pas seulement artiste peintre. En visitant son atelier, on y découvre des sculptures en bronze majeures ainsi que des prototypes miniatures. Dans une des salles de son atelier, il nous présente son projet de sculpture d’un ancien combattant marocain de l’Alsace, mort pour la France pendant la seconde guerre mondiale, lorsque le Maroc était placé sous protectorat Français. Contre les nazis, le peuple marocain manifeste sa solidarité pour la France.

Comme un rappel des ces hommes Marocains morts pour la patrie Francaise, Abdelaziz à pour projet la réalisation d’une sculpture du soldat Marocain, de 3 mètres de hauteur, dont les toiles qui en sont la continuité, évoquent la souffrance endurés par les soldats marocains, fusionnant avec celle que nous vivons dans nos sociétés contemporaines…

Découvrez une série de ses oeuvres sur : https://artfirst-galerie.com

 

Un article de Selma Naguib

 

 

 

 


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LA REDACTION