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Chaque mercredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, nous vous proposons une plongée dans les archives sonores sénégalaises, santoméennes et éthiopiennes avec la réédition d’albums d’Orchestra Baobab, de Pedro Lima et du groupe Admas.

« Specialist in All Styles », d’Orchestra Baobab

Pour célébrer les 50 ans du groupe sénégalais Orchestra Baobab, le label britannique World Circuit Records réédite pour la première fois en vinyle, vendredi 25 septembre, son album Specialist in All Styles, paru en 2002. Enregistré à Londres, cet opus est un jalon de la musique afro-latine où se mélangent influences cubaines, pop internationale et traditions griotiques. Fin juillet, le label a exhumé le clip de Dee Moo Woor, qui dormait dans ses archives depuis dix-huit ans. Le titre, qui signifie « Seule la mort est certaine » en wolof, a pris un écho particulier avec le décès, quelques jours plus tard, d’un pilier du groupe, Balla Sidibé.

« Maguidala », de Pedro Lima

A Sao Tomé-et-Principe, il était surnommé « la voix du peuple ». Né en 1944, Pedro Lima était une icône de l’archipel, célèbre non seulement pour ses chansons mais aussi pour ses prises de position sur la politique du pays, notamment lors de sa déclaration d’indépendance vis-à-vis du Portugal, en 1975. Soutien du président d’alors, Manuel Pinto da Costa, il ne se privait pourtant pas de critiquer le pouvoir. Mi-juillet, le label suisse Bongo Joe a réédité Maguidala, un opus de quatre longs morceaux (entre sept et dix minutes chacun) sorti en 1985 et où résonnent la douce énergie et l’irrésistible mélancolie du chanteur disparu en 2019.

« Sons of Ethiopia », d’Admas

Ils n’étaient pas des partisans du régime dictatorial en place en Ethiopie de 1974 à 1987 – le Derg –, et c’est la raison pour laquelle les musiciens d’Admas vivaient en exil aux Etats-Unis, fuyant la « terreur rouge » et la propagande d’Etat. A Washington, le groupe en a profité pour s’enrichir d’influences mondiales, ouvrant les mélodies traditionnelles de son pays à des sonorités plus électriques (synthétiseurs, boîtes à rythmes, guitares). Une musique fusion nourrie de liberté, de modernité, de nostalgie et d’espoir à (re) découvrir dans l’album Sons of Ethiopia, réédité fin juillet par le label new-yorkais Frederiksberg Records.

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LA REDACTION