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www.nooculutres.info – L’artiste-musicien togolais Charl’Ozzo était en concert le 08 mai dernier, à l’occasion d’une édition online du Togoville Jazz Festival. Ce fut un moment d’ambiance inouïe, fait de danse et de chant avec une infatigable bête de la scène. Titre après titre, il a fait montre d’une énergie débordante pour proposer les morceaux de son 3ème album. Encore une fois, Charl’Ozzo affirme son goût pour l’afro-groove.
Il n’y a aucun doute, c’est bien Charl’Ozzo qui était sur scène ce vendredi-là. L’artiste féru du live s’abandonne totalement à sa musique et à la scène. D’ailleurs, c’est bien lui qui a toujours affirmé qu’”un artiste complet est celui qui concilie chant et danse”. Et ce concert fut une totale fête du corps dansant.
L’artiste s’est approprié la scène tel le véritable maître du live qu’il est. Il bougeait, dansait et sautait dans tous les coins arpentant la scène en long et en large et même parmi le public et l’invitant à prendre part à ses chorégraphies. Et qui pourrait résister à des rythmes aussi envoutants ? Des cris, des ovations, de la chaleur et de la joie on pouvait en ressentir chez les spectateurs tout en feu.
Sous des variations de lumières qui accompagnent le rythme du concert, Charl’Ozzo, dans un complet blanc (sa couleur fétiche) a offert au public du Togoville Jazz Festival un bon mélange de jazz, de soul et de musiques purement traditionnelles avec sa voix à la fois douce, vibrante et grave.
Il a interprété avec son orchestre (composé d’un batteur, de deux guitaristes et de deux Saxophonistes), quelques titres de son 1er album notamment “Dézon” et “Nyisovedo”, ainsi “Dodashi “, “Konviawoé “ … de son 3ème et dernier album à ce jour.
Ce dernier disque a été présenté exclusivement à l’occasion de la célébration de ses dix ans de carrière en 2018. Il est composé de dix (10) titres, puisés essentiellement des chants et musiques ancestrales de sa tradition éwé. C’est en effet le résultat de deux années d’isolement et de recherches dans les couvents vodou de son village natal, Togoville (situé au Sud du Togo). On retrouve dans cet album des rythmiques éwé comme “Azerewu”, “Soviwu”, “Blekete”.
Le son, mais aussi le message
Dans divers entretiens accordés aux médias, charl’ozzo a toujours soutenu l’envie que « sa musique fasse danser, que sa musique fasse cogiter ». Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’un ensemble de sons pour faire sauter et danser le public. Il est surtout question de porter un message, une vocation essentielle que partagent tous ses titres. Et c’est bien, avec joie et enthousiasme qu’il arrêtait de chanter à un moment pour expliquer le contenu de sa chanson au public.
Qu’elles soient en français, éwé, anglais, bambara ou en Ifè, ses chansons s’inspirent des vécus quotidiens et problèmes qui minent la société en général.
Après “Sé” (écoute) et “Delanya” (Peux-tu connaitre le futur toi), son troisième album titré “Domenyinou” (héritage) est un moyen de valoriser les rythmes traditionnels africains. Pour lui, c’est un héritage qu’il faut défendre et promouvoir.
En effet, né d’une mère adepte de vodou, Charl’Ozzo affirme avoir été bercé durant toute sa jeunesse dans ces chants et rythmes. Aujourd’hui, il est plus que jamais attaché à cette tradition et ce style de musique qu’il veut faire adopter non seulement en Afrique, mais aussi à l’international.
C’est dans l’“afro-groove” qu’il s’identifie. Une fusion que l’artiste définit comme étant « un mélange de tradition et de modernité soutenu par une musique chaleureuse, douce et dansante, propre à la musique africaine ». Et c’est ce qu’il a offert ce soir-là durant une quarantaine de minutes.
Akouavi Grâce DAGONA (Stagiaire / Togo)
NB : Article produit dans le cadre de la 1ère session de la formation en critique d’art organisée par l’Agence Panafricaine d’Ingénierie Culturelle – APIC
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