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Sur les tee-shirts, sur les masques et dans les têtes, un seul nom : DJ Arafat… Ce mercredi 12 août en fin de matinée, ils sont une centaine sur le parvis du Trocadéro, à Paris, venus rendre hommage à l’artiste ivoirien décédé un an plus tôt dans un accident de moto à Abidjan. Un rassemblement furtif qui n’a pas été déclaré à la préfecture de police, juste annoncé sur les réseaux sociaux, mais essentiel : tous ceux qui ont fait le déplacement estimaient devoir suspendre le cours de leur vie, une heure, pour cette vedette toujours si présente dans leur esprit.
Pour Fanta Gbé, Raïssa, Fatou Diabaté et Blandine, « le roi du coupé-décalé était un homme au grand cœur et nous sommes venues en groupe pour montrer que ses fans sont nombreux ». Les jeunes femmes ont fait le déplacement de la grande banlieue parisienne, Morsang-sur-Orge, Vitry-sur-Seine ou Villiers-sur-Marne. D’autres ont fait beaucoup plus de kilomètres, comme Tata Diaby, venue de Nantes : « Arafat était le représentant de la jeunesse ivoirienne, cette jeunesse qui s’est construite seule, sans parents pour l’élever, celle des quartiers populaires, du ghetto », revendique-t-elle.
Ladji, agent de sécurité dans le quartier, est venu dans la foulée de son travail de veilleur de nuit. Tant pis pour le sommeil perdu, « je ne pouvais pas louper ça », résume-t-il. Angelika, Océane, Nahoua, Samira et Mya, un groupe de copines, ont voulu, elles, danser à la mémoire de leur idole. « Aucun artiste ivoirien n’est arrivé à son niveau. Et c’est grâce à lui qu’on s’est mises à la danse », plaide l’une d’elles. Pour Jocelyne, venue de Chilly-Mazarin, ce rassemblement se fait au nom de tous les Ivoiriens de France et d’ailleurs : « C’est un rendez-vous important pour moi car le père d’Arafat était Wé, une ethnie de l’ouest de la Côte d’Ivoire dont je suis issue. »
Comme les autres fans, elle est arrivée vers 11 h 30 face à la tour Eiffel et a participé à la minute de silence collectif. Les agents de sécurité ont toléré ce recueillement et la photo de groupe a été réalisée aussi rapidement que possible. Usant d’un argot ivoirien qu’on appelle le nouchi, Ali Le Code, un des proches de DJ Arafat, a plusieurs fois demandé de faire « chapchap » (rapidement). Puis l’ensemble du groupe s’est éparpillé dans le métro, parfois en direction d’un « maquis » de Bondy (Seine-Saint-Denis) où se prolongeait l’hommage à cet artiste aux multiples visages, à la fois chanteur, compositeur, parolier et danseur.
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