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Chaque mercredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, nous avons choisi des morceaux placés sous le signe de la rencontre entre des producteurs de musique électronique basés au Royaume-Uni, au Canada et en Suisse, et des musiciens, chanteurs et rappeurs originaires d’Afrique du Sud, du Mozambique et du Kenya, mais aussi du Nigeria ou de Mauritanie.

« Future Toyi Toyi », de Keleketla !

Fondateurs du label électro Ninja Tune en 1990, Matt Black et Jonathan More, plus connus sous le nom de Coldcut, sont à l’origine d’un album collaboratif, Keleketla !, qui sort vendredi 3 juillet. Enregistré à Londres et Johannesburg, il mêle les machines du duo anglais aux instruments et aux voix de musiciens sud-africains tels que le guitariste Sibusile Xaba, le percussionniste Thabang Tabane ou la rappeuse Yugen Blakrok. Le morceau Future Toyi Toyi, sur lequel figure aussi le batteur nigérian Tony Allen (mort le 30 avril), donne toute la mesure de ce projet qui s’accompagne d’un minidocumentaire sur YouTube (en anglais).

« Sim Bombei », de Poirier & Samito

C’est aussi le thème de la rencontre qui domine l’album Soft Power, paru le 19 juin, sur lequel le DJ canadien Poirier invite huit figures de la « sono mondiale » à poser leur voix sur des instrus qui naviguent, au fil des douze morceaux, entre électro, afrobeats, hip-hop et dancehall. On voyage de Montréal à Brasilia, en passant par Mexico, Kingston et Port-au-Prince. Sans oublier l’Afrique : le chanteur mozambicain Samito est présent sur deux titres, dont Sim Bombei (« C’est de la bombe »), où il taquine l’univers de la sape et des dancefloors, tandis que le Mauritanien Daby Touré apparaît sur le morceau Nidiaye Sam.

« Mugogo ! », de FlexFab & Ziller Bas

Enfin, le Suisse FlexFab et le Kényan Ziller Bas ont fait paraître le 12 juin un EP de quatre titres, Mugogo ! Part. 1, fruit de deux semaines de collaboration, en janvier, après une première rencontre en août 2019. Le beatmaker était alors en tournée en Afrique de l’Est et, lors d’un concert à Kilifi, près de Mombasa, un jeune rappeur monte sur scène et se met à scander son « sweng flow », mélange d’anglais, de swahili et de kigiriama. Six mois plus tard, FlexFab revient avec son matériel pour enregistrer des morceaux avec Ziller Bas, une aventure sur laquelle revient un minidocumentaire disponible sur YouTube.

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LA REDACTION