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Entouré de personnalités telles que Catherine Ringer, les réalisateurs Tolédano et Nakache, le chef d’orchestre Sébastien Daucé ou encore Sandrine Kiberlain, le président Emmanuel Macron a discuté d’un plan de relance pour la culture, à l’arrêt total
« Ce qui est important, c’est dire que le 11 mai – et je garde une certaine prudence car comme je le dis souvent, la glace est fine – beaucoup de choses pourront reprendre. » Le président Emmanuel Macron a donné ce mercredi 6 mai en fin de matinée une conférence, notamment accompagné du ministre de la Culture Frank Riester.
Cette conférence arrive dans un climat tendu entre le monde de la culture et le gouvernement français. Depuis deux mois, concerts, salles de spectacles et événements sont paralysés. Il y a deux jours, plus de 200 musiciens indépendants interpellaient le président dans une lettre ouverte, faisant part de la peur d’un rejet.
Avant ce rendez-vous, le président avait rencontré en huit-clos de nombreuses personnalités : Catherine Ringer, le duo Olivier Nakache et Eric Toledano, Sandrine Kiberlain, mais aussi Stanislas Nordey, Norah Krief et le chef d’orchestre Sébastien Daucé étaient présents.
A l’issue de cette rencontre, le président a donc donné sa conférence, en bras de chemise, listant les quelques pistes pour sauver le secteur de la culture à l’arrêt depuis le début du confinement. « On va rouvrir des musées, les librairies, les disquaires, les galeries d’art (…) Beaucoup de choses pourront reprendre, mais en s’adaptant aux contraintes de l’épidémie pour que le coronavirus ne re circule pas à toute vitesse, » a t-il déclaré.
Quid des lieux culturels ? Le président a maintenu son souhait, porté par Edouard Philippe, de les maintenir fermés. A la place, il propose que les salles de spectacles rouvrent mais uniquement pour accueillir les professionnels, pour des répétitions ou des captations. « Il faut que les lieux de création revivent et que l’on puisse à nouveau toucher des publics, » a t-il expliqué, proposant que les établissements culturels usent d’Internet pour diffuser des spectacles, tournés en huit-clos.
Hors norme
Non, ce n’est pas un clin d’œil au dernier long-métrage du tandem Nakache-Toledano, deux des invités du président. Il s’agit plutôt d’un terme employé par Emmanuel Macron lui-même, qui a qualifié comme cela la saison prochaine. « Je ne sais pas dire où sera cette épidémie pour la saison qui arrive. Il va falloir créer sous contrainte extrême, imaginer d’autres formes (…) Il faut qu’on pense dès maintenant à une saison hors norme. »
Qui dit grands changements dit expérimentations… Le président a proposé un nouveau dispositif de partage de la culture, en lien direct avec la reprise progressive de l’éducation. « On va avoir besoin d’intermittents, d’artistes partout en France, maintenant. J’ai besoin de gens qui savent faire des choses, à inventer pour les jeunes. Utilisons cette période pour faire une révolution de l’accès à la culture et à l’art. » En effet, il demande aux professionnels du spectacle de se mobiliser, notamment jusqu’en juillet, pour partager leurs arts respectifs dans les établissements scolaires. Même programme pour les colonies de vacances. Une « plate-forme » (encore une…) devrait pouvoir coordonner toutes les initiatives, les volontaires et les lieux d’intervention.
Année blanche
« Beaucoup d’intermittents ne pourront pas faire leurs heures, » a reconnu le président. Pour cela, il veut pouvoir assurer la pérennité de ceux qui sont le plus dans le besoin, précisant qu’une « année blanche » sera décidée en ce qui les concerne. De plus, la période de calcul des heures ouvrant leurs droits sera « prolongée jusqu’a fin août 2021. » Pour rappel, cette mesure devraient concerner pas moins de 270 000 personnes.
« Des dispositifs d’accompagnement se poursuivront au-delà de la fin de la période de confinement, » a continué le président ; cette fois-ci a propos des associations et organisations culturelles qui sont en ce moment au plus bas (on pense aux festivals et autre cinémas d’arts et d’essais). Il a également mentionné une aide venant de la part de la Banque publique d’investissement, qui pourrait garantir des « apports en fonds propres. »
Commandes publiques
Enfin, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’un « grand programme de commandes publiques » pour aider divers métiers du secteur culturel, plus particulièrement les jeunes artistes.
« Qu’on mette le paquet ! (…) que ce soit pour les métiers d’art, les spectacles vivants, la littérature, les arts plastiques (…) Je pense en particulier aux créateurs de moins de 30 ans. »
Dans une récente tribune publiée par Le Monde , des figures telles que Catherine Deneuve, Léa Seydoux, Jean Dujardin, Omar Sy ou encore Clara Luciani ont aussi lancé un appel d’urgence au président, l’exhortant à combler « cet oubli de l’art et de la culture. » Chose faite ? L’avenir nous le dira.
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