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C’est une nouvelle volte-face dans le délicat dossier de la réhabilitation du Rova d’Antananarivo, la demeure officielle des souverains de Madagascar du XVIIe au XIXe siècle. Dans un communiqué publié dans la nuit du lundi 25 mai au mardi 26, la présidence de la République a fait savoir que le professeur Rafolo Andrianaivoarivony, membre du comité scientifique chargé de suivre ce dossier, ne quittera finalement pas ses fonctions. Celui-ci a « convenu avec Andry Rajoelina de (se) donner la main pour réussir ensemble jusqu’au bout cette noble mission de valorisation de la culture et du patrimoine malagasy. Ainsi, le Professeur demeure membre à part entière du Comité scientifique », indique le texte précisant que les deux hommes se sont entretenus pendant deux heures.

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La veille, le scientifique avait pourtant annoncé au Monde Afrique avoir présenté sa démission le matin même, dénonçant une « manipulation politique ». En cause : la construction, au sein même du site historique, d’un amphithéâtre bétonné d’une capacité de 400 places. Celle-ci a provoqué une levée de boucliers. Ses opposants dénonçant à la fois l’inesthétisme du bâtiment, mais aussi les risques pour l’inscription du Rova et de la haute ville d’Antananarivo au patrimoine mondial de l’Unesco à laquelle les deux sites prétendent.

Le professeur expliquait que le dossier du nouveau colisée « n’avait pas été soumis aux scientifiques », comme l’exige la procédure, et dénonçait la composition de ce comité, censé avaliser en toute indépendance le projet de rénovation du Rova mais en réalité composé pour plus de la moitié de représentants de ministères.

« L’intérêt supérieur de la nation »

Lundi, quelques heures après la publication de l’article annonçant son départ, le professeur Rafolo explique avoir été convoqué à la présidence. Après cette entrevue, « ma démission n’a pas été acceptée. Les problèmes sont réglés, et je reste au comité », indique-t-il. Lalatiana Andriatongarivo, ministre de la culture et de la communication, précise que le professeur « sera présent lors de la réunion de reprise du comité ce mercredi 27 mai ».

La démission initiale du professeur Rafolo ne semblait pourtant pas relever d’une impulsion. Dans une lettre datant du 6 mars 2020 et envoyée à Mechtild Rossier, directrice du centre du patrimoine mondial de l’Unesco, Michèle Prats, la directrice du Conseil international des monuments et des sites (Icomos) y écrit que le scientifique lui avait fait part de ses tentatives d’alerte sur « l’incongruité » du projet de colisée.

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Rafolo Andrianaivoarivony est une figure de l’intelligentsia malgache. Professeur d’archéologie et de patrimoine à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université d’Antananarivo, il a conduit entre 1999 et 2001 le dossier de proposition d’inscription de la Colline royale d’Ambohimanga (Antananarivo) sur la liste du patrimoine mondial, acceptée en décembre 2001. « Le président a refusé ma démission, précise-t-il, en évoquant l’intérêt supérieur de la nation comme étant personne ressource apportant ses compétences pour la réhabilitation du Rova. »

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LA REDACTION