©Abdoul Karim koné
Avec « FACE AU DAN FANI »,-un long métrage documentaire qui parle de la culture du Coton au Burkina et du traitement des textiles traditionnels, le réalisateur Burkinabè Abdoul Koné a participé, pour sa première fois, au FESPACO, du 23 février au 2 mars derniers à Ouagadougou dans la capitale du pays des hommes intègres. C’était lors de la 26e édition de ce festival panafricain de cinéma coïncidant avec le cinquantenaire de l’événement.
Même si son film n’a pas été sélectionné parmi ceux en compétition, mais plutôt en panorama , pour Abdoul karim koné, c’est un pas on ne peut plus salutaire vers de grands succès. D’ailleurs, « l’homme et la bouteille », l’une des premières pièces de Sotigui Kouyaté, Abdoul Karim Koné est en train de l’adapter en scénario de fiction pour le tourner en 2020. Et le présenter au prochain Fespaco, en 2021, dans la catégorie « Etalon du Yenega ».
« Antamin», « Ma mère ou moi », « Rasta Brigade » ( tourné entre l’Allemagne et le Burkina)… Ce sont entre autres, les réalisations d’Abdoul Karim Koné, depuis quelques années d’activités dans le domaine cinématographique, sans compter, bien sûr, les quelques films dans lesquels lui-même a joué, soit en tant qu’acteur principal ou secondaire. Cette année (2019) même, Abdoul Karim Koné a joué dans le dernier film de Kollo Daniel Sanou intitulé « Takami» (les braises) qui est la suite du film « Tasuma » (le feu), qui parle de l’histoire de Sogo Sanon, un ancien tirailleur qui a combattu dans les rangs de l’armée française et a du mal à toucher sa pension de retraite d’ancien combattant.
En ce qui concerne les courts métrages documentaires de création il en a quelques uns. Parmi ceux-ci on peut mentionner : « l’Esprit Claqué », « So n’sorobougou » -qui parle du problème des habitations non-lotis. Ce passionné de l’art a également participé à un long métrage documentaire avec six réalisateurs Burkinabè et un français. Il s’agit du film « Lumière d’Octobre »,- qui parle de l’insurrection populaire au Burkina Faso ayant conduit à la chute de l’ex-président Blaise Compaoré.
A part le cinéma, Abdoul karim koné est un grand slameur. Justement, c’est le premier slameur de la ville culturelle de Bobo-Dioulasso. Lui qui dirige un collectif de slameurs dans lequel il y a d’autres noyaux.
A la base, Abdoul Karim Koné est un conteur et un comédien de théâtre. C’est son envie de rimer ses contes qui l’a conduit à découvrir le slam , en 2007, grâce à un Français originaire de Marseille, qui par ailleurs était l’ingénieur de son oncle Adama Dramé, le plus grand percussionniste burkinabè. Etant un amoureux de la communication, Abdoul Karim koné s’est tout de suite lancé vers le cinéma. Et dans ce domaine, son mentor c’est Kollo Daniel Sanou , un producteur et réalisateur Burkinabè.