L’histoire fascinante des Mino (nos mères en langue fon), femmes guerrières de l’ancien royaume du Dahomey, surnommées Amazones par les colons, sera bientôt portée à l’écran. Inspirée des guerrières de « Black Panther », la série sur les Amazones du Dahomey est un projet de film hollywoodien appelé ‘’The Woman King’’ dont la productrice du projet, Cathy Schuman, et les actrices Viola Davis et Lupita Nyong’o tiendront les premiers rôles.

’’The Woman King’’ (© France TV Info) racontera l’une des plus grandes histoires oubliées de notre monde, celle d’une armée de femmes se battant contre l’esclavage, la colonisation et les rivalités tribales pour former une nation », a déclaré Cathy Schulman, productrice du projet.

« Notre vision a toujours été de changer le discours sur l’Afrique et de raconter nos histoires de notre point de vue. Nous avons maintenant l’occasion de présenter l’histoire fascinante des guerrières du Dahomey » , s’est pour sa part réjoui Mo Abudu, PDG d’EbonyLife.

Le professeur et linguiste béninois Albert Bienvenu Akoha, interrogé par la chaine française France Info Afrique dit qu’il attend de voir quant à la véracité de l’histoire : « j’espère qu’il ne s’agit pas de véhiculer une image négative sur les Amazones en déformant leur histoire », a-t-il lancé, avant de préciser : « en fait, dans la conscience collective au Bénin, la virginité confère à la femme une force physique. Et est donc un critère de recrutement aux métiers des armes. On pensait que s’adonner à l’activité sexuelle affaiblissait le physique de la femme. Et lorsqu’elles étaient engagées dans des campagnes militaires, les pratiques sexuelles leur étaient totalement interdites ».

Pour le professeur, il est inadmissible qu’on les qualifie de « machines à tuer ». « Moi je parle plutôt de bravoure exceptionnelle. Elles avaient pour mission de gagner la guerre et de ramener des prisonniers à leur roi. Elles ne tuaient pas l’ennemi pour le plaisir de tuer » ». Ceci a le mérite d’être clair.

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Charles AYI