Protestant contre la main mise de la France sur les ressources africaines ainsi que le système post-colonial qui régente les pays du continent, l’artiste plasticien togolais, Sokey Edorh, vient de décliner une invitation de l’ambassade de France au Togo à célébrer le 14 juillet, une fête nationale française.
«Je ne trinquerai plus avec les puissances néocolonialistes qui encouragent les fraudes électorales en Mauritanie ou ailleurs », écrit-il sur sa page Facebook pour dénoncer le soutien tacite, selon lui, de la France aux dictatures africaines. Et d’expliquer à nos confrères Togolais du « Temps » qu’il a rejeté une invitation de l’ambassade de France au Togo qui le conviait à prendre part à la célébration du 14 juillet, arguant que «La France est à l’origine et au cœur des problèmes politiques que connait le Togo. Le 13 janvier 1963, c’est la France. L’arrivée d’Eyadema au pouvoir, c’est la France, l’armée ethnocentrique est formée par la France. Les mascarades électorales depuis 1990, c’est la France. La France est partout au Togo. Aller célébrer le 14 juillet à l’ambassade de France, c’est être complice de cette soumission néocoloniale ».
«La France doit réparer les dégâts qu’elle a commis au Togo», ajoute le plasticien, l’un des plus connus du continent.
Gaston Houmey