Avec le premier tome de la série « Algérie, une guerre française », Philippe Richelle et Alfio Buscaglia couchent en bande dessinée les prémices des « événements » d’Algérie en adoptant le point de vue de toutes les parties.

Après avoir évoqué « Les mystères de la République », François Mitterrand ou encore « Les Coulisses du pouvoir », le scénariste de bande dessinée Philippe Richelle s’attaque avec Alfio Buscaglia à la guerre d’Algérie dans une saga en cinq volumes.

« C’est passionnant. L’histoire de France me passionne et l’Algérie, c’est vraiment une guerre atypique à double titre. C’est une guerre de décolonisation et puis dans la deuxième partie, à partir du putsch manqué des généraux d’avril 1961, ça devient carrément une guerre civile », confie à France 24, Philippe Richelle.

Dans le premier tome « Derniers beaux jours », l’ouvrage pose les bases de cette fresque en adoptant le point de vue de toutes les parties. On perçoit ainsi un vrai souci de neutralité dans la narration. « J’essaie de montrer de la compréhension pour tous les personnages que je mets en scène. […] Je pense qu’une bonne histoire passe par ça. J’évite à tout prix le manichéisme facile », explique Philippe Richelle.

Ce parti pris nous plonge avec d’autant plus de force dans ces « évènements » qui se passent sous nos yeux. On perçoit ainsi la montée des tensions, de l’oppression et de la violence. Le temps de l’insouciance de la fin de la Deuxième Guerre mondiale vient à disparaître et laisse la place, pour le tome 2, à des lendemains beaucoup plus sombres.

« Algérie, une guerre française – Tome 1 Derniers beaux jours », de Philippe Richelle et Alfio Buscaglia (éditions Glénat)

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Charles AYI