Plusieurs associations d’artistes, dont le MAET, l’UNAM, le SARIAC, l’UCET ou encore l’ATGA, veulent défendre leur droit d’auteur réservé, à travers une marche, le 21 juin prochain, suivie  d’un méga concert, à Lomé.

Depuis 1982, la nuit du 21 juin est consacrée à la  fête de la musique, dans le monde. Au cours de cette journée, la musique est célébrée, à travers des concerts, festivals et spectacles publics. Mais au Togo, l’événement risque de prendre, cette année, une connotation beaucoup plus différente qu’à l’accoutumée. En Effet,  mecontents du traitement que leur réserve le Bureau Togolais des droits d’auteurs, plusieurs artistes togolais  ont décidé de placer la journée du 21 juin sous le sceau des « revendications », par  une marche qu’ils organisent  à Lomé, le jour même de la célébration de la fête de la musique.

Qui pour éteindre le feu ? En tout cas, le torchon continue de brûler entre les artistes Togolais et le Bureau Togolais des droits d’auteurs (Butodra). Raison : la répartition, par le Butodra, des recettes des droits d’auteurs comptant pour la période de 2018. Les artistes estiment que la répartition est mal faite, ou du moins, elle est inégale, disproportionnée, voire même insultante. Certains artistes confient qu’ils ont reçu, pour toute une année, la somme  de 10.000 FCFA, au titre de droit d’auteur. Pour faire entendre donc leur voix de mécontentement, ces derniers, après maintes réflexions,  ont décidé de battre le macadam le 21 juin prochain, insistant sur le boycott  des cérémonies officielles ou privées  du « 21 juin » qui marque la fête de la musique dans le monde. Par contre, ils invitent tous les Togolais à un méga concert géant dont le lieu reste, jusqu’ici, à préciser.

Si la marche est autorisée, elle devrait se dérouler dans le quartier administratif de Lomé, sur la Rue des Nimes, derrière le Ministère de la Pêche, où se trouve le siège du Butodra ; l’objectif, selon les artistes, étant de se réunir devant le siège dudit bureau, pour crier leur ras-le-bol .

A la suite de la grogne qui a éclaté sur les réseaux sociaux, le ministre de la culture avait reçu  quelques associations d’artistes ;  réunion à laquelle le  MAET n’a pas pu participer.  Apparemment, les discussions n’ont pas satisfait  les revendications, malgré même les plateformes d’échanges et  d’explications  qui ont été créées pour amortir  cette  grogne.

Charles AYI

Charles AYI