L’auteur de la célèbre pièce de théâtre Kondo le requin, qui raconte les dernières heures du résistant africain Behanzin et du roman Les tresseurs de corde, paru aux éditions Hatier en 1987, est mort jeudi dernier d’une crise cardiaque à l’âge de 84 ans, à Abidjan en Côte d’Ivoire. Il s’y était rendu pour honorer ses engagements religieux.

Jean Pliya, écrivain et dramaturge franco-béninois, est une figure majeure de la littérature africaine. Il a notamment reçu de nombreux prix dont celui de la meilleure nouvelle africaine en 1963 avec son œuvre L’arbre fétiche et celui de littérature d’Afrique noire en 1967 à Paris avec sa pièce Kondo le requin. Il est aussi officier de l’ordre français des arts et lettres depuis septembre 1981.

Homme politique et fervent catholique

Jean Pliya a aussi occupé plusieurs fonctions politiques dans le Bénin fraîchement indépendant. De retour de Lyon où il exerçait comme professeur d’histoire et géographie à la fin des années 1950, il a été directeur de cabinet du ministre de l’éducation nationale de 1960 à 1963, avant d’assumer un portefeuille ministériel de l’information et du tourisme en 1963.

Il a été aussi député à l’assemblée nationale du Bénin, de 1964 à 1967. Très apprécié pour son franc-parler et sa verve, Jean Pliya était également un homme de foi.

« Agis comme si tout dépendait de toi »

Jusqu’au soir de sa vie, il était encore le responsable national du Renouveau charismatique catholique, dont il est l’un des précurseurs au Bénin. L’ouvrage Des ténèbres à la lumière paru aux éditions Saint Paul en 2006 est le fruit de ses convictions religieuses.

Il aimait partager avec les jeunes ce slogan qui a guidé sa vie de foi et son parcours d’homme et qu’il tient de Saint Ignace de Loyola : « Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi. »

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