Après trois ans de recherche musicale en compagnie de son « père spirituel » Ray Lema, jazzman congolais, Bil Aka Kora a livré, le samedi 11 janvier 2014, à l’Institut français de Ouaga, la quintessence de son nouvel opus « Vessaba ». Une crue de 10 titres dont la salle comble s’est délectée une heure et demie durant.
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Bilgo Akaramata Kora alias Bil Aka Kora est de nouveau sur la scène. Le public, littéralement saoûlé sous la fraîcheur de ce soir du 11 janvier 2014, n’a pas boudé son plaisir.
Le grand Méliès a refusé du monde. La scène a transpiré. L’esprit Djongo a plané sur la salle, en un cocktail de tradition et de modernité, d’émotion et de sincérité, de live et de partage, le tout martelé par des pas de danse dont la puissance le disputait à l’élégance.
Un album bien singulier que celui-là, qui a fait se trémousser la foule sous l’ivresse des sonorités compilées au son d’instruments traditionnels et modernes.
La voix, inimitablement grave de l’artiste Bil Aka Kora a été retravaillée aux trémolos de baryton basse puis ténor, à l’aise tout à fait dans une langue kasséna maternelle qui reste sa marque de fabrique à l’international, mais aussi en moré, français et anglais.
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Il a opéré une alchimie musicale qui a emportée d’emblée un auditoire qui en redemandait encore et encore à la fin du concert. Tantôt dansants, tantôt mélancoliques, tels un chapelet multicolore entre les doigts d’un dévot, les 10 titres égrainés du nouvel album titré Vessaba, bien trempé dans le Djongo musique, fusion de rythmes kasséna sous influences jazz, rock et blues et reggae semblent se disputer le cœur des mélomanes. Smandbé, Peuple déshérité, Ahonssengo, Emergence, Sibiri, Wéhi, Djara, sont des nectars qui se sont laissés déguster à ce concert-dédicace.
Mais d’ores et déjà, Roots, chanté en anglais avec l’aisance d’un reggae maker accompagné de son orchestre Djongo pour l’occasion transformé en Waylers bis, Ajamba et Vessaba en langue kasséna dans la pure tradition Djongo dont la rythmique et la danse ont fait la gloire de l’artiste sont les trois qui semblent se positionner comme locomotives de l’album.
Mais en attendant que Vessaba, 5e bébé musical de l’enfant prodige du Nahouri s’impose comme un chef- d’œuvre dans le bac à disque des mélomanes d’ici et d’ailleurs, le public a encore fait un standing ovation à Dibayagui, titre-phare du 3e album de Bil Aka Kora.

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