Vous avez ici l’interview, avec Lamine CISSOKHO, qui est automatiquement synchronisée avec les autres plates formes : Facebook , Twitter , #paca
COMMENT ÇA VA SE DÉROULER ?
Première partie : Notre équipe posera des questions à l’artiste. (les fans sont priés de ne pas intervenir pendant cette période)
Deuxième partie : On ouvrira le bal aux fans pour poser leurs questions directement à l’artiste en ligne.
Troisième partie : Notre équipe va clôturer l’interview et laissera l’historique de la discussion sur son site web http://paca.triooti.com .
NB: Cette même interview fera l’option de parution dans la prochaine parution du magazine PORTART MAG
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Bonsoir M. Lamine Cissokho!! Vous êtes artiste musicien, joueur de KORA. Nous rappelons à nos amis connectés que vous êtes en Suède actuellement même.
Bonsoir et merci de me recevoir pour cet entretien virtuel! Effectivement, je suis un musicien sénégalais, joueur de kora, mais résidant suédois depuis un peu plus de dix ans.
Pour être plus large, comment pourriez-vous vous présenter à nos amis connectés ?
Originaire de la Casamance -sud du Sénégal- je suis né dans une famille de griots mandingues, ce qui signifie donc que j’ai hérité par ma naissance de la mission de transmettre nos traditions musicales. J’ai trés tôt commencé la musique, initié donc par mon père, et depuis l’enfance je joue et aujourd’hui compose aussi.
La vie m’a amené en Suède il y a donc de longues années maintenant et je continue, ici en Europe, ma carriére musicale. Je joue, collabore et tourne en Scandinavie mais aussi dans quelques autres pays d’Europe et annuellement chez moi bien sur, au Sénégal.
Intéressant ça!!
Définissez nous un peu votre spécialité artistique et dites nous si c’est à cause de votre art que vous êtes aujourd’hui en suède ?
Oui, c’est mon art qui m’a poussé à cet « exil ». J’ai toujours eu une grande curiosité musicale et l’envie de confronter, si on peut dire, ma musique à celles des autres et de mélanger, de fusionner nos traditons et styles respectifs. Du coup, mes compositions aujourd’hui sont fortement influencées par mes voyages et tous ces voyages musicaux que différentes rencontres m ont permis de faire.
Concernant ma spécialité, mon style je le définierais comme un métissage, un style afro jazz groove.
Plus haut, vous avez parlé de KORA, dites nous, qu’est ce que la KORA et comment l’avez-vous connu et développer dans votre vie pour en faire votre objet artistique aujourd’hui ?
La Kora, puisqu on parle d’elle au féminin :), est un instrument mandingue, on pourrait dire une harpe ouest africaine, traditionellement composée de 21 cordes, avec une calebasse en guise de caisse de résonnance. Je l’ai connue car mon père en jouait et l’avait lui même connue par son propre pére et son maître de musique, ce phémène remontant loin dans les générations, depuis le 15 ème siècle.
phénomène
C’est vraiment historique donc. Nous estimons que vous avez exportez la KORA en Suède?
On peut le dire comme ca; je ne suis pas le seul koriste en Suède, ni même surtout en Europe mais je surprends souvent avec cet instrument, car méconnu des suédois qui pourtant lorsqu’ils y ont goûté l’apprécient beaucoup.
Je me revendique comme un ambassadeur, un des ambassadeurs, de cet héritage, de notre histoire musicale africaine, et cette mission me tient à coeur.
D’accord!!
Parlant toujours de la Suède, dites nous un peu, comment se passe votre travail artistique là-bas et parlez nous des conditions dans lesquelles vous exprimez votre art.
Je travaille sur des fronts différents. Je fais des concerts, solo ou bien avec un des mes groupes. Je peux citer un groupe de musique du monde composé de musiciens suédois, irakiens et hongrois par exemple ou un duo avec un guitariste de jazz ou encore avec mes frères -musiciens aussi- dans une constellation qui s’appelle Kambeng Groove.
En dehors des concerts et des tournées, je joue également pour un public de jeunes scolaires pour les initier doucement à cette musique d’un autre continent. En ce moment je suis aussi occupé à l’enregistrement de mon deuxième album. Voilà un petit résumé1
Vous êtes sur bon nombre de fronts vraiment.
Parlez nous un peu de vos oeuvres en Afrique et en Suède surtout. Nous profitons en même temps pour vous demander les concerts les plus essentiels que vous avez eu à animer.
En Suède ou plus largement en Europe j’ai participé à des festivals comme le International Harp Festival à Edinbourgh, un festival en Allemagne: Africa Festival de Tübinge, à Winthertur en Suisse, j’ai aussi tourné en France l’été passé. Difficile de tout vous nommer car il y en a eu pas mal! Par contre je peux vous dire que je retournerai en France au printemps et été, notamment pour le festival des Guitares de la région nicoise, vous dire aussi que j’ai initié ici en Suède un festival nommé Mondo Music, etc etc.
Pour le Sénégal j’ai joué par exemple à l’Institut Francais de Dakar et Alliance de Ziguinchor, dans des grands hotels comme le Radisson Blu et le King Fahd Palace ou le Just4You de Dakar en premiére partie du célèbre orchestre Baobab.
Expliquez nous un peu le concept du festival « MONDO MUSIC » et pourquoi cette dénomination?
Mondo Music est le résultat du travail d’une équipe composée de Carole Lapierre, Jörgen Astner et la ville de Kalmar où je réside. Nous avions envie de mettre en valeur les musiques du monde, un style mineur mais pourtant digne d’intérêt. Au cours de deux jours de festival nous avons réuni des groupes internationaux et avons eu le plaisir de recevoir un peu plus de 300 personnes, ce qui était agréable pour une première. Mondo Music vous comprenez donc mieux la dénomination, Mondo Music ou les Musiques du Monde.
Dans cette logique, dites nous un peu, comment se passe la collaboration avec les artistes suédois et parlez nous de quelques uns qui vous ont déjà marqué positivement.
La collaboration se passe très bien, je collabore de toute facon avec des gens a priori curieux et avides de mieux connaitre ma culture et moi la leur. Depuis quelques années je collabore par exemple avec un groupe World Fusion Collective, un collectif de jeunes musiciens que j’ai invité pour un séjour au Sénégal et avec lesquels nous avons échangé culturellement sur place, et nous continuons donc à le faire ici. Les artistes suédois avec lesquels j’ai échangé et qui m’ont marqué, je peux vous citer Namo (un trio formé d’une violoniste suédoise, un guitairiste anglais et moi même) ou Ale Möller, grande figure de la musique folk suédoise avec qui j’ai eu la chance de jouer.
C’est bien!! Bon courage donc!!
Parlez nous un peu des prix et distinctions que vous avez déjà reçues tout au long de votre carrière. Laquelle vous a le plus marqué et pourquoi ?
[depuis http://paca.triooti.com]