La deuxième édition du carrefour des arts plastiques se tient du 1er au 30 novembre 2013 à Ouagadougou, sous le parrainage de sa majesté le Mogho Naaba et avec le soutien du ministère de la culture et du tourisme du Burkina Faso. Organisée par six espaces culturels de la ville de Ouagadougou, à savoir : l’institut Français, le Goethe institut, Napam Beogo, la villa Yiri Suma, Hangar 11 et la fondation Bras ouverts, cette deuxième édition a pour thème « l’art dans l’espace urbain ». Une visite guidée de ces cinq installations par les organes de presse a permis aux hommes des médias de découvrir le géni créateur des artistes plasticiens du Burkina et d’ailleurs.
Après le succès de la première édition, les espaces promoteurs du carrefour des arts plastiques ont choisi de mettre leurs efforts en commun et d’exporter cet évènement artistique dans des lieux publics de la ville de Ouagadougou. L’édition de cette année, en plus du ministère de la culture, est soutenu par la famille Gouin en mémoire d’Elisabeth Mouillé, de continental assurance Burkina et Lafi. Le carrefour des arts plastiques de Ouagadougou se fixe comme objectif global, la sensibilisation du public aux arts plastiques. Les objectifs spécifiques sont entre autres: d’embellir et offrir un autre regard à la capitale de Ouagadougou, de participer au développement du tourisme culturel de la ville, stimuler la créativité des artistes plasticiens en les invitant à sortir de leurs travaux conventionnels de peinture et de sculpture, renforcer les liens entre les artistes en contribuant à leur formation artistique…
Le public ouagalais peut ainsi découvrir cinq installations monumentales sur des sites publics à travers sujets aussi variés qu’émouvants. La ‘’douche qui ose’’ du togolais Mensah Koffi est œuvre qui a pour souci, d’attirer l’attention du public sur un fait marquant de société : les populations qui se douchent dehors faute d’habitations adéquates. ‘’Le mouton de Marto’’ du Franco-Burkinabè Greg Dabilougou, tourne autour de la problématique du consommateur aliéné par les marques d’entreprises. Face à la quantité de messages publicitaires, d’images véhiculées qu’ils côtoient quotidiennement, il perd son esprit critique. ‘’Hommage à la bataille du rail’’ est une œuvre créée par le duo Burkinabè Adama Nébié et Pouitba Ouédraogo, qui rend hommage au projet « la bataille du rail », lancé par le capitaine Thomas Sankara le 1er février 1985, dont le monument réalisé en cet honneur par le sculpteur Ali Nikiéma a été baptisé « Komenem mogho » qui signifie « la dignité ne va pas se perdre ». En hommage à cet évènement fort de sens, les plasticiens ont décidé de redonner vie aux travailleurs volontaires de cette période en offrant un autre regard à cet espace urbain et historique.
‘’Le réseautage’’ réalisé par le collectif Face-o-scéno, se centralise autour de la place de la femme dans le quartier Gounghin (Ouagadougou). Le public est invité à circuler tout autour de la toile mais également à l’intérieur car des passages sont créés spécialement à cet effet. Et enfin, ‘’le train train quotidien’’ de Hyacinthe Ouattara, qui est un projet d’une installation sonore et visuelle qui décrit la vie quotidienne des habitants de la ville d’Accra. Cette grande installation met en scène une cinquantaine de minibus appelé « tro-tro », fabriqués en fils de fer et recouverts par endroit de plastiques et de cartons colorés de grandes toiles volantes aux paysages urbains, placées le long du mur ou accrochées à des arbres. En plus de toutes ces oeuvres, le public pourra également assister aux expositions, vernissages conférences… organisés dans différents espaces partenaires tout au long du mois de novembre.

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