Depuis quelques années, la liberté artistique est fortement menacée en Tunisie. Ceci se traduit par des poursuites des artistes de chansons contestataires par rapport à la politique dans le pays. C’est dans cette logique que les artistes rappeurs ont officiellement lancé hier le Syndicat National du Rap « SNR ».
En effet, ce syndicat a été mis en place sous le signe trilogique de « art, réforme et solidarité » et sa vision est de protéger les doits des artistes rappeurs. Il faut dire que dans les processus de poursuite de ces artistes en cas de plainte finissent généralement en leur défaveur dans la mesure où le pouvoir islamiste en place limite la liberté d’expression acquise après la révolution.
De loin, cela semblerait à un parti politique mais les leaders tels que le rappeur Aymen Feki dit Men-Ay affirme que c’est juste pour dégonfler la tension rappeurs-policiers. Il y a un bon moment Men-Ay et Mister Moustapha, deux rappeurs tunisiens, ont été accusé d’avoir été des instigateurs des heurts avec des policiers lors de la condamnation en Juin 2013 d’un autre rappeur Weld El 15, auteur de « Boulicia Kleb » qui voudrait dire « les policiers sont des chiens », ce qui a été mal apprécié par ces derniers.
Dans cette affaire, Weld El 15 avait écopé d’une peine de 2 ans de prison ferme, laquelle a été réduite à 6 mois avec sursis en appel. Mais il est finalement en cavale aujourd’hui car il y a eu de nouvelles plaintes contre lui.
Il faut noter que ce syndicat s’est doté d’un avocat-conseiller en la personne de Maitre Ghazi Mrabet
LES RAPPEURS TUNISIENS LANCENT LE "SNR"
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